De quoi s'agit-il ?
La consultation préconceptionnelle est destinée à toutes les femmes qui ont le projet d’avoir un enfant. Elle vise à détecter les risques avant la grossesse, à fournir aux femmes toutes les informations nécessaires, à les orienter, si nécessaire, pour réaliser des examens complémentaires et ainsi à améliorer l’issue de la grossesse. La consultation est planifiée à la demande de la femme ou à l'initiative d’un médecin, par exemple à la suite d'un examen gynécologique de routine ou lors du diagnostic d’une affection qui pourrait influencer une grossesse éventuelle.
Quels sont les risques dépistés lors de cette consultation ?
Le médecin discutera longuement avec la femme afin de dresser un tableau complet des risques qu’elle ou son futur bébé pourraient courir en cas de grossesse. Ses questions portent sur les antécédents médicaux de la femme et sur ses facteurs de risque : antécédents personnels : asthme, diabète, épilepsie, hypertension, problèmes de thyroïde, anomalies cardiaques, caillot dans une veine (thrombose veineuse profonde), maladies rénales, cancer, affections psychiatriques…
Facteurs de risque :
infections sexuellement transmissibles existantes ou comportement sexuel à risque
antécédents de transfusion sanguine ou de greffe
régime alimentaire
consommation d'alcool, de tabac, de drogues
présence de risques sur le lieu de travail (produits chimiques, rayonnement, …)
fréquentation de solarium ou de sauna
prise de médicaments
Quels sont les conseils donnés lors de la consultation ?
Le médecin ou la sage-femme conseille toujours à la femme d'arrêter de fumer et de ne plus boire d'alcool.
Si la grossesse est souhaitée dans un futur proche, il prescrit un supplément d'acide folique (0,4 ou 4 mg), à prendre 1 mois avant la première tentative de conception jusqu'à la 12e semaine de grossesse. En effet, l’acide folique diminue le risque de certaines anomalies neurologiques, par exemple les malformations de la colonne vertébrale (spina bifida).
Le médecin ou la sage-femme mesure également les anticorps contre la rubéole et la toxoplasmose dans le sang.
S'il n'y a pas assez d'anticorps contre la rubéole, il propose le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (vaccin RRO) à la femme.
S'il n'y a pas d’anticorps contre la toxoplasmose, il l’informe sur les mesures d'hygiène nécessaires, principalement en ce qui concerne l’alimentation et les contacts avec les animaux.